le texte de l’article :

« Chaque abonné au gaz ou à l’électricité voit, depuis quelques  mois, flamber ses factures. Cette inflation hors normes illustre avec  violence la grande dépendance de notre système énergétique à la  volatilité de marchés d’approvisionnement indexés sur les prix des  énergies fossiles, gaz et pétrole. […]
Pour éviter l’explosion  sociale, l’État et les collectivités locales diligentent dans l’urgence  des « boucliers tarifaires » pour aider les ménages à étaler leur dette  énergétique et éviter le plus possible que s’accroissent les situations  d’impayés et de précarité énergétique déjà nombreuses.

L’inflation des tarifs énergétiques

Très coûteuses, ces  piqûres de calmant social ne sont malheureusement que des cautères  temporaires, qui présentent l’avantage, essentiel bien sûr, de soulager  la charge des ménages, mais aussi le risque d’anesthésier notre  sensibilité aux enjeux énergétiques, en entretenant l’illusion  d’énergies abondantes, accessibles et peu chères.
L’inflation des  tarifs énergétiques que nous traversons n’est pas passagère. Elle risque  de durer et justifie qu’à toute échelle, européenne, nationale et  locale, nous nous engagions plus fortement dans la construction de  systèmes énergétiques décentralisés, maîtrisés et décarbonés. La  maîtrise de nos systèmes énergétiques, c’est la capacité de décider d’où  viennent les énergies que nous consommons ; d’en produire nous-mêmes le  plus possible à un coût soutenable et stable, en créant des emplois non  délocalisables ; de définir à quoi elles doivent servir, en  réfléchissant à nos usages, et quels sont leurs impacts sur nos biens  communs que sont le climat, l’air, les sols, l’équité sociale, la  solidarité territoriale, etc. […]
Résolus à agir à notre échelle  eurométropolitaine, nous sommes convaincus que la crise des séismes  induits par le projet de géothermie profonde de Vendenheim couplée à  cette crise tarifaire crée la formidable opportunité de remettre ces  questions dans le débat public, d’en débattre en pleine connaissance des  enjeux et des impacts et de redéfinir notre stratégie énergétique  bousculée par les déboires géothermaux. Il s’agira notamment de trouver  des alternatives à la géothermie profonde et à sa promesse, désormais  oubliée, d’une énergie locale, abondante, décarbonée et tarifairement  stable.

Un « conseil territorial de la transition énergétique »

Largement  ouvert à toutes les parties prenantes, un conseil territorial de la  transition énergétique verra le jour, qui pilotera, aux côtés de  l’Eurométropole et de ses communes, la redéfinition et la mise en œuvre  de notre stratégie énergétique 2050.
Sortir du gaz fossile sera  aussi l’enjeu de plusieurs projets, qui franchiront en 2022 des étapes  capitales, qu’il s’agisse de la récupération de la chaleur fatale des  Aciéries de Kehl ou de l’extension des deux réseaux de chaleur urbains  de Strasbourg Centre (ex-Esplanade-Elsau) et de Strasbourg Ouest  (ex-Hautepierre), alimentés par des sources locales et renouvelables.

La stratégie de développement du solaire photovoltaïque et thermique

Côté  électricité, la stratégie de développement du solaire photovoltaïque et  thermique, adoptée en fin d’année dernière par notre conseil, va  progressivement monter en puissance, à travers de multiples projets  publics et privés.
Enfin, tout cela sera vain si nous ne parvenons  pas à réduire la demande énergétique, notamment dans les bâtiments de  tous types, dont les consommations en chauffage et en électricité  représentent les deux tiers de la facture énergétique de notre  territoire. L’ambition ici est magistrale et a été imprimée en décembre  dernier par une importante délibération-cadre de notre conseil.
Plus  que jamais, pour notre agglomération, 2022 sera l’année des énergies,  pour apporter une réponse de fond et de long terme à l’envolée  insupportable des prix de l’énergie mondialisée. »

Un grand merci à tous ceux qui nous ont aidé dans ce combat pendant ces longues années.

Nous allons rester vigilants, l’extraction de Lithium va probablement utiliser les mêmes techniques que celles mises en œuvre pour extraire la chaleur du sous-sol de la géothermie profonde et nous exposera donc aux mêmes risques.

Thierry Mosser

 

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